Memories of the Futur

The Futur can't exist...
But the Past and the Present are alive both...

Les lieux étaient sombres, à peine éclairés par la lumière de cette Lune rouge carmin. Ce "jour"-là, presque aucune luciole: deux ou trois à peine. Où étaient-elles, les autres? Seraient-elles mortes? Non, car en regardant plus loin, l'on pouvait apercevoir un regroupement de petites lumières, vers les fleurs noires. Oui, des fleurs noires comme les ténèbres: aucune couleur sauf l'écarlate de la Lune, tout était sombre et noir. C'était la nuit, nuit écarlate dans ce monde. Les trois seules lucioles au fond du chemin, à l'opposé des autres, se mirent à avancer vers le groupement laissant une partie de ce monde sans aucune lumière. Cette partie se détacha du reste du monde. Au bout du chemin, là où se trouvait ces lumières, l'un pouvait apercevoir une sorte de faille, étrange et surtout rouge écarlate. Les sens peu à peu s'éveillait dans la nuit noir de ce monde, et l'on pouvait voir que les diverses fleurs qui faisaient le contour du seul chemin étaient comme illuminées, dans le plus grand des mystères, face à cette faille bien que retenues par des barrières, clôtures protégeant vaguement les invités des épines des fleurs...

Sortant de la faille, une petite fille à l'air endormie apparue. Doucement, elle ouvrait les yeux. Tout était normal, ou presque. En effet, elle avait l'impression que quelque chose changeait, soudain, comme si il y avait une part d'elle qui voulait tout changer. Elle se mit à regarder ses mains, des mains luisants dans le noir. Étrangement, elle avait changé de tenue et cette fois-ci, tout de blanc était-elle vêtue. Une longue robe blanche avec quelques dentelles, et une rose blanche dans ses longs cheveux d'argent. A ce moment là, elle crut qu'il s'agissait d'un rêve: s'en était un, car lorsqu'elle cligna des yeux le blanc de sa tenue devint noir, comme à l'origine. Ses yeux paraissaient inexpressifs, glacials et ne portaient aucun intérêt à ce qui l'entourait: tout était comme d'habitude, dans cette faille: les fleurs à son apparition étaient un peu plus lumineuses, les lucioles s'approchaient toujours d'elle pour ensuite repartir et elle luisait toujours dans ce monde. Enfin, de toute façon, elle ne pouvait que ressortir dans ce monde, en vue de son physique si exceptionnel, presque inquiétant: une peau pâle, plus blanche que la porcelaine; des cheveux argentés comme la Lune du monde des humains; et des yeux bicolores complètement opposés: pour l'un bleu d'eau et pour l'autre rouge sang. Cette petite fille, à la taille d'une de quatre ans, marchait lentement dans ce monde noir. Il n'y avait que la nuit, le temps s'arrêtait ou passait plus vite. Mais comme elle l'avait décidé, le temps était arrêté. Même si les heures passent, le jour ne viendra jamais dans ce monde noir...

Tout en marchant, elle pensait peu à peu à ce qu'allait devenir ses sœurs, les Poupées de Son. D'ailleurs, quelque chose l'intriguait: pourquoi son père les avaient appelé "Ningyou no Uta" et non "Uta no Ningyou"? En effet, d'après la traduction, le nom de la collection se traduirait plutôt par "Le Chant des Poupées"! Plus elle réfléchissait, plus elle s'enfonçait... "Le nom est tout à fait logique: essayer de réunir tout vos chants"... Pourquoi cette phrase, d'une voix lui étant inconnue, lui disait cela? D'ailleurs, qui était-ce? Et où cette personne se trouvait-elle; puisque personne n'était entré dans son monde? Elle réfléchissait, s'enfonçait dans le néant de ses pensées. Cette voix était la même que celle qui avait parler, lors de son léger malaise, après que Jun Sakurada soit partit. Qui était-ce? Elle ne le savait. "Pourquoi, pourquoi?" Voilà ce qu'elle se disait en elle, glaciale; mais aussi mélancolique. A quoi bon chercher, de toute façon, elle le saura bien assez tôt... Ou tard. En tout cas, elle le saurait un jour puisqu'elle avait tout l'éternité pour le savoir, jusqu'à que le monde soit détruit. Mais pourquoi était-elle vivante? Elle aurait préféré ne jamais se réveiller, de sorte à ne pas voir le massacre que le Alice Game montrerait. Un jeu était censé être amusant, non pas sanglant...

Finalement, elle s'arrêta, arrivée vers une intense lumière. Ce n'était pas les lucioles. Elle se retourna, soudainement, passant son chemin pour éviter de rencontrer quelqu'un qu'elle ne voudrait pas revoir; peut-être. Cette lumière, elle ferait tout pour lui échapper car elle sentait que quelque chose l'attendait: elle en avait légèrement peur malgré le fait que son visage soit toujours gelé sur cette même expression: l'indifférence. Elle s'éloignait, et au bout d'un moment la lumière disparue. Elle soupira, presque de soulagement. Pour échapper à ces songes qui ne faisaient que la noyer, soudainement, elle décida de chanter une chanson: celle qu'elle avait écrite suite à son crime...

"Juste cinq petites lettres,
Pour des choses qu'on ne peut expliquer,
Des choses inventées, pour combler,
Un certain mal-être...

Amour est un mot stupide,
Et sans sens. Essayez, avec moi, répétez.
Le mot, sans cesse, dans votre tête et vous verrez,
Que rapidement il se dilapide...

Amour n'existe pas,
N'existera jamais. Il est pur produit d'invention.
Mais ce qui s'en rendant compte abandonne l'illusion
Nous savons tous cela.

Ce qui accepte la sentence,
Savent à quoi s'en tenir.
N'aspire qu'à mourir:
On perdu l'espérance.

Amour est un mot stupide,
Et sans sens. Essayez, avec moi, répétez.
Le mot, sans cesse, et vous verrez,
Que rapidement il se dilapide...

Ceux qui ont ouvert les yeux,
Ne sont pas le plus heureux.
Ceux qui se voilant la face:
Vive l'illusion fugace.
Le rêve éphémère,
D'un bonheur sans frontière.

Les autres tournent en rond,
Et pensent à tout ces gens,
Qui ne voient pas le nœud coulant,
Qui pend à leur plafond...

Amour est un mot stupide,
Et sans sens. Essayez, avec moi, répétez.
Le mot, sans cesse, et vous verrez,
Que rapidement il se dilapide..."

Un léger écho, un petit chuchotement, fut lâché lors des dernières paroles: "Que rapidement il se dilapide", "rapidement il se dilapide", "il se dilapide", "se dilapide", "dilapide"... Doux écho pendant que la poupée se dirigeait à l'opposé de cette étrange lumière. Finalement, pour mieux lui échapper, elle décida de partir de ce lieu, de ce monde reflétant son cœur; un cœur sombre tel les ténèbres...